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Le premier facteur à prendre en compte en accompagnement
- mai 28, 2025
- Publié par : Dominique CLAVIER
- Catégorie : Newsletters
Le curriculum vitae est encore trop souvent le premier souci des clients et, par extension, de leurs conseillers. Pourtant la première question à se poser, le facteur à prendre en compte en priorité, celui qui risque de créer le plus de résistances pour affronter les difficultés est celui-ci : « Le projet est-il accepté et soutenu par l’entourage (familial, professionnel et amical) de la personne dans la remise en cause de sa vie quotidienne ? L’imagine-t-on réussir réellement dans le contexte correspondant à son projet ? Est-ce que l’on y croit ? Ou au contraire, les objectifs de l’entourage sont-ils différents de ceux visés par le candidat à un nouveau poste ? Cinq voies possibles. Cinq voies principales, qui ont elles-mêmes leurs bifurcations et leurs détours. Comme la vie…
Observons-les de plus près.
L’entourage est porteur du projet.
La personne à la recherche d’une nouvelle situation se voit encouragée, étayée, valorisée, remise dans le droit chemin, si nécessaire, et défendue, en cas d’urgence, contre les attaques extérieures. Parfois, elle apprécierait pouvoir exprimer son découragement ou baisser un petit temps les bras. Ce n’est pas toujours possible. La réussite de l’un peut devenir le bonheur de tous. Alors, chacun participe à la collecte des informations utiles et aux gratifications en cas de réussite.
L’entourage indifférent.
La personne à la recherche d’une nouvelle situation sollicite plutôt des appuis à l’extérieur. Un conseiller par exemple. Elle profite d’une certaine marge de manœuvre dans ses choix et ses actions tout en sachant qu’elle n’est qu’un élément dans le clan familial et que la pérennité de celui-ci ne dépend pas uniquement d’elle. De temps en temps, un bref échange permet de constater que rien n’a changé dans la situation et que tout le monde peut continuer son bonhomme de chemin.
L’entourage profiteur.
La personne à la recherche d’une nouvelle situation n’a aucun moment disponible pour ses démarches. « Puisque que tu ne travailles pas en ce moment, pourrais-tu… ? » ou encore « Tu peux me le faire, s’il te plaît, tu as bien le temps !…
L’entourage surprotecteur.
La personne à la recherche d’une nouvelle situation est instamment priée de rester à la maison. La dernière fois qu’elle est revenue d’une entrevue, c’était le désespoir fait homme (ou femme). Toute la famille, du plus âgé au plus jeune s’est vue menacée par cet échec et dans l’incapacité d’entrevoir une solution au problème. Le seul comportement envisageable est la surprotection du clan. Et pour le protéger, il n’y a qu’une seule voie possible : l’empêcher de revivre une telle expérience qui risquerait de faire s’écrouler tout le monde.
L’entourage opposé au projet professionnel.
La personne à la recherche d’une nouvelle situation souhaite pour elle-même quelque chose qui déplaît fondamentalement aux autres membres du clan. Plusieurs raisons possibles à cela ; des raisons organisationnelles et de confort personnel : « Si tu vas travailler là, il faudra te lever tous les jours une demi-heure plus tôt » ou « D’accord, c’est une activité qui te plairait plus, mais tu auras 200 € de moins par mois, ce n’est pas rien ! » ; des raisons d’exercice de son pouvoir sur l’autre : « Toute la semaine sur les routes, qu’est-ce que tu vas faire le soir? » ; ou encore pour des problèmes d’image de soi et de culture : « Je n’ai pas épousé un représentant de commerce, même si tu vas gagner bien plus, ce n’est pas acceptable! »
La présence ou pas d’un entourage a peu d’influence sur la concrétisation d’un projet de vie au travail. Cependant si celui-ci existe, rien ne se réalise pleinement sans son soutien. Rien ! Au point de placer ce facteur comme priorité absolue. C’est le facteur à éclaircir et prendre en compte en premier. Un entourage opposé au projet professionnel du Client, c’est le plus souvent la garantie d’un échec. Une question peut être utile pour le Conseiller : « Que pense votre … (conjoint/e/ami/e/parents, etc.) de ce projet ? » ; « Quels pourraient être vos arguments pour convaincre ? » « Comment pourriez-vous mieux communiquer sur votre projet ? » etc. … Mais, attention, en aucune façon, le Conseiller ne pourra se permettre de produire un commentaire sur ce qu’il pense de la situation.