Quelles sont les erreurs à éviter lors d’un accompagnement ?

Nous l’évoquions la semaine dernière : Quelles sont les erreurs à éviter lors d’un accompagnement ? Nous faisons tous des erreurs mais certaines, souvent d’apparence anodine ont plus d‘effets que d’autres…

Nous avons appris à en éviter beaucoup, la liste est fort longue (voir notre dernier ouvrage) mais en voici quelques exemples :

• Déconseiller ou interdire quelque chose et le faire soi-même : ce qui crée de la dissonance,
• Proposer une session de travail sans en préciser l’objectif à atteindre, le cadre de la collaboration et les moyens pour parvenir au but à atteindre : ce qui s’accompagne généralement par de la passivité ou des mouvements défensifs,
• Considérer qu’écouter c’est se taire… : ce qui crée un manque de repère,
• Ne pas reformuler, ne pas faire ou, mieux, ne pas faire faire de synthèse, ce qui ne participe pas au changement souhaité,
• Ne pas méta communiquer sur le cheminement du travail produit en commun : ce qui ne favorise pas l’autodétermination,
• Se contenter d’une information sans en vérifier les interactions : isoler une information de son contexte sans porter une réflexion sur les interactions produit de la perte de sens du sujet abordé,
• Surinvestir ses clients, ou favoriser un lien de dépendance : ce qui favorise l’épuisement des deux parties,
• Ne pas s’interroger sur un mécanisme de défense : ce qui peut produire de mauvaises surprises,
• Minimiser ou nier la culpabilité de votre client lorsqu’il l’exprime, nous aborderons ce sujet très important prochainement.

Ces petites erreurs, souvent perçues comme bénignes, sont le berceau de blocages, de non-investissement, de décrochages. La pénibilité du travail à accomplir, les montées d’angoisse comme le surinvestissement par le client de l’objectif à atteindre et le blocage de la réflexion à mener, lui permettant ainsi de rester dans un cocon protecteur et de nier la nécessité du monde extérieur.