Tout commence au premier contact

Nous vous proposions dans notre précédente lettre de veiller à préserver votre santé mentale en tant que Conseil.

Cela ne peut se faire qu’au travers de votre posture professionnel. Heureusement, la posture préservant le mieux le Conseiller est également la plus efficace sur le plan de la progression et de l’autonomie de la personne accompagnée.

Tout commence au premier contact, l’instant ou la personne en besoin d’accompagnement vous rencontre pour la première fois. Le moment où elle « fait son marché » en recherchant le cabinet qui lui apportera les meilleurs services, le succès garanti, le pouvoir retrouvé. Et nous voici captif, prêt à tomber dans le piège. Celui qui consistera à montrer que l’on est le meilleur professionnel, le plus expérimenté avec un réseau d’entreprises épais comme un bottin et, surtout utilisant les meilleures méthodes et les plus fabuleux outils du marché.

Pourquoi le piège ? Parce qu’en dehors du fait de tenir un discours non différencié de celui des confrères, dans ce contexte relationnel, le Client n’a plus qu’à profiter des méthodes proposées, assurer ses engagements de production (le respect du cadre) et, logiquement, dans cette position basse où il maîtrisera l’incertitude chez le Conseiller, toutes les réponses attendues seront au bout du chemin. Si ce n’est pas le cas, ce sera la responsabilité du professionnel qui, tout compte fait, n’a pas fourni les réponses nécessaires.

Pour ce premier contact, privilégions plutôt :

« Nous ferons tout pour vous aider dans l’élaboration de votre stratégie et nous vous guiderons vers la réussite, mais vous ? Qu’allez-vous entreprendre pour réussir ? »

Cette posture qui peut être ressentie comme confrontante, nécessite dans le même temps de soutenir la personne et de la valoriser.

Remettre en cause la démarche favorise l’engagement de la personne qui ne connait pas obligatoirement ce que représente l’utilisation des services d’un Conseil. Plusieurs auteurs se sont investis dans les effets de cette première rencontre. Notamment T. Butler ou Howard Wilson que nous décrivons dans notre ouvrage « Les Hommes et les Femmes ne sont pas des machines » édition Human Research. En voici un court extrait : quelques demandes de précision à une personne souhaitant affronter un changement :

• Quels sont les obstacles auxquels vous devez vous confronter ?
• Quels obstacles viendront entraver vos progrès durant vos efforts de changement ?
• Que devrez-vous déconstruire tout au long de votre effort de changement ?
• Pourquoi devriez-vous changer ?
• Que souhaitez-vous modifier chez vous ?

Par ce type de questionnement, dès le premier entretien, nous mettons en place un partenariat favorisant une résolution commune des problématiques.

Nous sommes garant de l’accompagnement et soucieux des points sur lesquels il faudra être vigilant. N’hésitez pas à communiquer avec nous si vous le désirez.